Edward Tian, un étudiant de 22 ans à Princeton, affirme avoir développé un outil capable de reconnaître un texte écrit par ChatGPT. Selon The Guardian, il a développé une application appelée GPTZero pendant ses vacances.
ChatGPT versus GPTZero
Ce jeune étudiant affirme que son application peut détecter un essai rédigé par le désormais célèbre chatbot que Microsoft pourrait bientôt devenir propriétaire. ChatGPT a soulevé des inquiétudes concernant le plagiat dans le milieu universitaire. Edward Tian a justement déclaré vouloir s’attaquer à « l’utilisation des outils d’intelligence artificielle qui permettent d’échapper aux logiciels anti-plagiat, afin de tricher aux examens en rédigeant rapidement des textes qui semblent crédibles ».
Dans un tweet publié il y a quelques jours, il a déclaré que son application pouvait « détecter rapidement et efficacement si un essai avait été rédigé par une intelligence artificielle ». Un tweet qui a été vu plus de 5 millions de fois. Son outil appelé GPTZero est hébergé sur la plateforme Streamlit. Pour déterminer si un texte a été écrit par intelligence artificielle, l’application effectue un calcul de « perplexité » qui mesure la complexité du texte, et un autre qui compare les variations de phrases.
Plus le texte semble familier à GPTZero, une IA qui est entraînée sur des données similaires, plus il est susceptible d’avoir été généré par l’intelligence artificielle. Edward Tian croit dans le développement et l’utilité de son outil et précise qu’au cours des prochains mois, il se consacrera entièrement « à la construction de GPTZero, à l’amélioration des capacités du modèle et à la mise à disposition de l’application ».
Cependant, son application ne semble pas convaincre tout le monde. Toby Walsh, professeur d’intelligence artificielle à l’Université de Nouvelle-Galles du Sud, pense que ChatGPT sera probablement plus fort que GPTZero. Selon lui, « il est assez facile de demander à ChatGPT de réécrire un texte dans un style plus personnel… comme s’il s’agissait d’un enfant de 11 ans par exemple ». Il a ajouté que les utilisateurs peuvent également demander à ChatGPT d’insérer un « caractère aléatoire » dans le texte pour éviter la censure.
ChatGPT s’améliore chaque jour. Si bien que dans certaines universités , des professeurs constatent déjà des copies rédigées par l’intelligence artificielle d’OpenAI. En effet, un enseignant d’université en handicapologie de Lyon a découvert que 50 % de ses élèves de Master « avaient triché ». Pour rédiger leur copie, ils avaient fait appel à ChatGPT.
Pour Le Progrès, il a expliqué que « 7 copies présentaient des similitudes très étranges. Il ne s’agissait pas de copier-coller. Mais les copies étaient construites exactement de la même manière ». En France, ce phénomène serait déjà massif. Il a discuté avec d’autres enseignants et affirme que « 75 % d’entre eux m’ont dit avoir eu affaire à des copies louches ces dernières semaines ». Le département de l’Éducation de New York a annoncé, le 5 janvier, avoir interdit aux écoles de la ville d’utiliser ChatGPT.